Il est très rare que j’achète des journaux dans la presse ivoirienne. Et malheureusement lorsque je le fais le niveau de ma déception est inversement proportionnel au niveau des prix de ces quelques feuilles imprimées. Entre les titres qui souvent n’ont rien à voir avec le contenu de l’article, les auteurs qui ont oublié les bases de la grammaire française et les pseudos journalistes aussi partisans que complètement à côté de la plaque, je me demande pourquoi et comment ces journaux se vendent encore. Perso, je n’en achèterai plus avant au moins 6 mois. Et si le secteur comptait plus de clients de mon type, les acteurs feraient des efforts pour offrir une information objective, précise et pertinente.
Je radote, mais je me demande vraiment ce qui pousse des gens à acheter consciencieusement les journaux tous les matins. J’en connais ‘ailleurs quelques dizaines : on feuillette et on pose. Il est clair que ce n’est ni pour l’objectivité ni pour la véracité des informations. On achète les journaux émanant de son bord politique pour s’encenser et se glorifier. On lit les titres au lieu des articles parce qu’on est trop paresseux et que mine de rien, un article c’est au moins 500 mots. Ou alors, on les achète par habitude, parce qu’il peut y avoir quelque chose d’intéressant. Mais on les achète surtout pour les pages ‘Nécrologie’. Ehhh Côte d’Ivoire… [C’est pas le sujet mais, je crois qu’il y a là un bon filon : créer un journal uniquement dédié aux annonces de décès. Avis aux entrepreneurs !]
Pour en revenir à nos oranges, franchement, je ne comprends ni la logique des acheteurs ni celles des journaux. Je comprends qu’il faille vendre et donc attirer le lecteur mais à quoi cela sert-il, si attiré (et trompé) une première fois, il ne renouvelle son achat que des mois plus tard ? Pourquoi créer une offre inadaptée à la demande ? Aussi, sur quels critères, les pseudos journalistes sont-ils recrutés dans nos « grands » journaux ? Quelles conditions faut-il remplir pour devenir journaliste en Côte d’Ivoire ? Savoir lire et écrire ? Et encore, ce n’est même pas sûr… (Non je n’exagère pas : une faute par ligne équivaut pour moi à ne pas savoir écrire).
Je crois qu’il faudrait règlementer le secteur de manière plus sévère. Surtout proposer un cadre pour les titres à paraître dans la presse. Pas d’informations non vérifiées ni de fausses vérités, de paroles insultantes, de suppositions… Des faits rien que des faits. Car, nous ivoiriens qui nous qualifions nous-mêmes de ‘titrologues’ nous arrêtons souvent sur les titres : on marche, on lit à la va-vite, on voit le titre et là, il y a un bug ; on est redirigé sur le titre suivant… J’espère qu’avec le nouveau gouvernement et ses nombreuses promesses, il y aura du mieux de ce côté !
Cependant, pour ne pas terminer sur une mauvaise note, je tiens à féliciter et encourager des magazines comme Tips, PME magazines, Life magazine… qui revalorisent avec un certain talent la presse made in CIV.
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