Rupture J+1. Le lendemain de la rupture. Habitée d’une humeur de chien, habillée comme n’importe quoi, a peine peignée ; ne me parlez même pas de maquillage. Direction boulot, je rentre dans mon bureau, referme la porte et n’y bouge plus avant la fin de la journée. Comme si mes RDV avaient pressenti mon état de nerfs, ils ont tous appelé pour reporter. Au moins une bonne nouvelle ! Un collègue et accessoirement ami (plus ou moins sincère) de l’ex m’appelle pour prendre des nouvelles et me proposer un dîner.
- Tu es libre ce week-end ?
- Pourquoi ?
- Je voulais t’inviter quelque part…
- Pourquoi ?
- Pour sortir un peu…
- Dans quel but ?
- Ben écoute, c’est juste pour sortir un peu, rien de spécial…
- J’ai un double appel. Je te rappelle [De l’art de gbè* quelqu’un et de se sentir mieux…]
Je me sens bien pendant quelques minutes. Puis je me rends compte que non finalement, je suis toujours triste. La nuit tombée, je me décide à quitter le bureau. Rentrée à l’appartement, télé, chocolat, et vodka. Même pas faim mais envie de lui parler. Merde ce que c’est chiant de se retrouver toute seule dans un appart comme une idiote. La vodka a eu raison de moi. Dodo jusqu’au lendemain matin : au moins quand on dort on ne repense pas aux bons moments ! D’ailleurs même pourquoi a-t-on tendance à ne penser qu’aux bons moments quand on rompt. Parce que les sales moments aussi y’en a eu : pas de cadeau pour la St Valentin, pas de ptits week-ends à Assinie comme je faisais avec mon ex ex, pas de ptits restos non programmés ni de surprises... le pire de tout : les remarques mesquines sur tout et n’importe quoi : « elle est jolie ta robe mais… ça va pas avec ta forme ! ». Il n’est pas vraiment tout à fait parfait l’ex.
Rupture J+2. Il est pas parfait c’est vrai mais il me manque beaucoup. Humeur de chacal, même programme journalier qu’à R J+1. Le soir en rentrant je passe à Hayat me ravitailler en chocolat, vodka et autres remèdes anti-cafard. Après avoir minutieusement inspecté les rayons les plus attrayants, je porte mon pathos sur chocolats, vodka, et chips bien grasses. Même pas mal ! Sur le chemin du retour, à la sortie du parking, un militaire, ou plutôt un homme en treillis… Enfin bref un FRCI a eu la brillante idée de se garer sur mon passage, me coupant par la même occasion la route. Mon sang n’a fait qu’un tour et avant même que mes mains ne se posent sur le klaxon… L’individu était à ma fenêtre me tendant une carte de visite.
- C’est pour que tu me téléphones quoi !
- ….
- Faut appeler hein !
- … (non mais il est sérieux là ???)
Vraiment il y a des périodes comme ça dans une vie : on se fait larguer par un mec bien et ensuite draguer par un FRCI. Pas que je ne considère pas un FRCI comme un homme bien mais bon… C’est pas trop mon type quoi ! Enfin bon… après cette aventure, je rentre à la maison encore plus dégoutée de la life. Pourquoi moi ? Je pianote sur mon téléphone et l’envie me prend d’appeler l’ex amour de ma vie. Mais comment on appelle en masqué ? Après plusieurs appels pour obtenir des infos utiles sur la manœuvre, je me décide à tenter l’expérience.
- Allo
- …..
- Allo
- ….
- Mais Ebo, je ne t’entends pas... tu es là ?
- … (je vais de ce pas suicider la personne qui m’a donné le tuyau pour appeler en masqué !)
Raccrochage direct. Rappelage par l’ex homme. Blablatages insupportables pour voir comment ça va et se donner des nouvelles et autres banalités. Franchement, la discussion est nase ; il est pas aussi bien que ça finalement [De l’art de tout faire pour casser l’autre après s’être fait larguer]. Carnage sur le chocolat, les chips et la vodka.
Demain ça ira mieux.
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