Aujourd’hui, 16 juin, 2011, le monde célèbre la 21ème journée de l’enfant africain. Cette journée est la commémoration du massacre des enfants de Soweto en 1976 et se choisit chaque année un fil directeur. Celui de cette année : « Tous ensemble pour des actions urgentes en faveur des enfants de la rue » nous interpelle sur le sort des enfants de la rue estimés à quelques 30 millions en Afrique (UNICEF). Cette situation des enfants vivant dans les rues des villes africaines est une des violations massives des droits dont sont victimes des milliers d’enfants. Les causes sont multiples et très souvent dénoncées : la pauvreté, l’explosion démographique, l’exode rural et les injustices dues à la mondialisation.
Malheureusement et en ligne avec le thème, lorsque l’on parle d’enfant africain, les images qui nous viennent machinalement à l’esprit sont celles de l’enfant malnutri au gros ventre, de l’enfant soldat, de l’enfant pauvre et démuni… Certes, il s’agit là de nos réalités continentales mais, j’ai choisi en ce jour et dans cet article de célébrer la réussite de l’enfant africain et de rendre hommage à tous mes bouts de choux qui demain seront grands ! Je vous aime, je vous admire ! Sachez que c'est vous qui ferez et qui serez l'Afrique de demain. Sachez que nous, les moins jeunes, avons pleinement foi et confiance en vous. God bless children from Africa !
Mohamed Diaby |
#1. Mohamed Diaby, ivoirien, à 14 ans, il fut le plus jeune bachelier de France en 2004.
Arrivé en 2003 en France suite aux troubles politiques en Côte d’Ivoire, le petit surdoué se met en quête d’établissement scolaire et de régularisation administrative. Jugé tantôt trop jeune, tantôt insuffisamment apte au français, il essuie quelques insuccès et c’est le lycée parisien Massillon qui en définitive l’accepte dans ses effectifs. Sa sœur et son beau-frère auront bataillé pour éviter à Mohamed un redoublement pour cause d’inscription un mois et demi après la rentrée. Momo qui est en avance de quelques niveaux doit alors se remettre à niveaux à coups de rattrapage scolaire en français, physique et en biologie notamment, puis passer le bac de français qui est présenté normalement en première. Avec 16 en maths et en physique au baccalauréat et un peu moins dans les matières littéraires, Momo réussit aisément son baccalauréat scientifique et est admis dans une classe préparatoire très courue au prestigieux lycée Charlemagne. Momo, par ailleurs auteur de sa biographie « Moi, Momo, 14 ans, ivoirien, et… plus jeune bachelier de France » (en illustration ci contre) poursuit des études d’ingénieur. Comme quoi on peut venir d’Afrique, d’un milieu très modeste et réussir en France, et même mieux que les petits ‘blancs’ !
Mr Capo Chichi |
#2. Alain Capo Chichi, jeune entrepreneur béninois et auteur du livre « Réussir à 25 ans ».
A 13 ans, il a monté un projet pour un investissement initial de 0 franc CFA, mais avec un gain de 200 000 francs CFA. A 20 ans, il a fondé sans soutien une structure de formation, le projet CERCO, qui emploie aujourd’hui plus de 1000 personnes. Couplant l’informatique à l’enseignement classique, le Projet CERCO offre aux jeunes une formation technologique de pointe pour des carrières dans plusieurs domaines. Et les affluences sont si nombreuses que le projet a décuplé ses propres capacités. D’un lycée contenant 1125 élèves en 1998, il est désormais passé en 2007 à 70 établissements répandus sur toute l’étendue du territoire national avec plus de 30.000 élèves. En 2005, le jeune béninois admis au TOYP parmi les 10 jeunes les plus remarquables au monde, à l’instar de prestigieux prédécesseurs comme John Kennedy, Bill Clinton ou Elvis Presley. Son histoire est la résultante de ses multiples initiatives courageuses et souvent couronnées de succès, d’un jeune qui a appris, très tôt, à entreprendre, à prendre des risques parfois insensés et d’une audace folle, en d’autres termes, d’un jeune qui, dès sa plus tendre enfance, a choisi de prendre en main son destin malgré le fait qu’il réside dans un pays pauvre et mal organisé.
Leanna à 10 ans au début de sa 'carrière' |
#3. Leanna Archer, jeune haïtienne vivant aux Etats Unis et entrepreneur à 14 ans.
En 2005, alors qu’elle était âgée de seulement 9 ans, Leanna a convaincu ses parents de soutenir son idée d’entreprise : concevoir une gamme de produits pour cheveux en s’inspirant des recettes-maison à base d’avocats et d’amandes utilisées dans sa famille depuis deux générations. Sa gamme de produits capillaires naturels a depuis ouvert de nombreuses autres opportunités à Leanna, dont la possibilité de lancer son propre magazine pour ados ou, de devenir une conférencière motivante et source d’inspiration pour de nombreux autres jeunes. Son entreprise génère annuellement plus de 200 000 dollars de cash. « La vie est une pièce de théâtre : ce qui compte, ce n'est pas qu'elle dure longtemps, mais qu'elle soit bien jouée. » Sénèque. Que chaque enfant africain et chaque jeune africain jouent pleinement son rôle dans cette pièce unique.
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